Quiconque a déjà fait un tour en Amérique du Sud a vu les locaux se promener partout avec leur maté et leur bouteille thermos !
Focus sur cette tradition issue des indiens Guaranis, et qui perdure à travers les âges !
Origines et culture de la plante
À l’origine, le maté a été cultivé par les Jésuites présents au Paraguay, puis la culture de cette plante s’est étendue aux pays voisins : Uruguay, Chili, Bolivie, Argentine… La germination du maté a été comprise par le botaniste français Aimé Bonpland, qui a donc permis le développement des cultures de maté et l’expansion de cette tradition en Amérique du Sud. En remerciement pour ses travaux de botanique sur cette plante, Aimé Bonpland prête son nom à une rue de Buenos Aires, dans le quartier de Palermo.
La plante de laquelle sont issues les feuilles de maté est un arbre de la même famille que le houx, qui est cultivé en altitude, dans les montagnes du Paraguay et du nord de l’Argentine. À l’état sauvage, la plante peut atteindre 20 mètres de hauteur, mais dans les cultures en vue de la consommation, les plantes sont taillées pour ne pas dépasser 4 à 8 mètres, et ainsi faciliter la récolte!
Quand les fruits de la plante arrivent à maturité, les branches sont récoltées et grillées sur un feu. Une fois que les feuilles sont boursouflées, elles sont séparées et mises à sécher sur un petit feu. Les feuilles sont ensuite triturées en petits morceaux pour s’adapter à la (sur!)consommation des locaux!
Consommation traditionnelle en Amérique du Sud
En attendant le bus, sur la plage, à la faculté… Tous les lieux, et toutes les circonstances sont adéquates pour prendre un maté! Des bidonvilles de Buenos Aires aux résidences secondaires des familles les plus huppées, tout le monde consomme du maté!
Le rituel du maté est très codifié! Dans une calebasse évidée, celui qui prépare le maté met la « yerba mate » (les feuilles séchées) dans le mate ( une calebasse évidée, séchée et décorée). Il bouche ensuite la calebasse avec sa main et secoue le contenu pour que les poudres fines s’envolent! Ensuite, il place une « bombilla » dans la calebasse. C’est une sorte de paille en métal avec une passoire au bout qui permet de filtrer l’eau dans laquelle les feuilles ont infusé! Le premier à boire du maté est celui qui le prépare. Ensuite, celui ci re-remplit le maté avec de l’eau chaude et le passe à ses amis, qui doivent boire assez rapidement (environ 1 minute) et le rendre à la personne qui conduit le maté!
Ce rituel est accompagné de nombreuses règles, comme par exemple, ne pas toucher la bombilla avec ses mains, rendre en main propre le maté à la personne qui le prépare…
Chacun a sa technique pour préparer le maté, et sa marque de yerba préférée : plus ou moins amer, avec plus ou moins de poudre…
Des argentins peuvent discuter les heures de leur techniques pour préparer le maté : comme vous l’avez senti c’est une tradition qui occupe une grande place dans la société.
Le maté se vend aussi en sachet, et à l’heure du thé, quand la situation ne se prête pas à partager un maté traditionnel, on peut prendre un « mate cocido » qui est seulement une infusion de maté : beaucoup moins folklorique mais quand même plus pratique!
Bienfaits du maté
En France, vous pensez que le maté ne se consomme pas? Faux!
C’est un des ingrédients de nombreuses tisanes ou thés mélangés. Évidemment, on ne le consomme pas comme en Amérique du Sud!
Les bienfaits du maté sont nombreux : outre être une boisson énergisante (concentration en caféine entre cette du thé et du café), le maté serait aussi indiqué pour soulager les maux de tête et les rhumatismes, et empêcher la prise de poids. Selon une étude faite dans le sud du Brésil, le maté diminuerait même significativement le taux de LDL dans le sang (le mauvais cholestérol)!
N’hésitez plus, buvez du maté!
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